Xiaomi ne se limite pas aux smartphones et objets connectés du quotidien : la marque s’aventure également dans l’univers du sport et de la santé. Sa corde à sauter intelligente, la Smart Jump Rope, se propose de compter vos sauts, d’estimer vos calories brûlées et de chronométrer vos entraînements. J’ai eu l’occasion de la tester, et voici ce que j’en retiens, entre points positifs, petites frustrations et conseils pour en tirer le meilleur parti.
Une corde à sauter pour l’intérieur ou l’extérieur

La Smart Jump Rope détonne à première vue : pas de fil ni de câble à faire tournoyer, seulement deux poignées garnies de poids qui imitent le mouvement d’une corde traditionnelle. Mon expérience ? Installé dans mon salon exigu, j’ai apprécié le silence généré par ces balles qui tournent sans heurter le sol, surtout lors de ma session matinale à 6 h ; avec une corde classique, le bruit aurait réveillé toute la maisonnée ! Cette version sans corde est idéale pour ceux qui vivent en appartement, évitent de déranger leurs voisins ou redoutent de trébucher au premier saut.
Pour ceux qui préfèrent l’authenticité d’une corde de 3 m, Xiaomi fournit également un câble traditionnel à fixer en quelques secondes. J’ai vite compris que l’objectif est de combiner la sensation d’un cardio en plein air avec la praticité d’une corde « sans risque » d’accroche dans un espace restreint. Selon l’American College of Sports Medicine, le saut à la corde reste l’un des exercices les plus efficaces pour améliorer le cardio et l’endurance (ACSM, 2024). La poignée est légère (119 g), à laquelle s’ajoutent 57 g de poids : un poids total supérieur aux modèles basiques, mais qui confère une bonne inertie, agréable pour ressentir la rotation des balles.

Côté autonomie, Xiaomi annonce jusqu’à 20 jours d’utilisation continue, avec un port USB-C pour recharger la batterie. Durant mes tests d’une semaine, je n’ai pas rencontré de décharge prématurée, ce qui est appréciable quand on programme plusieurs sessions hebdomadaires.
Une (légère) aide à la reprise du sport

L’intérêt principal de la Smart Jump Rope réside dans ses capteurs intégrés. Trois systèmes de détection travaillent de concert pour compter automatiquement chaque saut, sans intervention manuelle. Une fois la corde allumée via un bouton discret sur l’une des poignées, un petit écran affiche immédiatement le nombre de sauts préconfiguré. En appuyant une seconde fois, on fait défiler le compteur de temps ou l’estimation des calories brûlées, selon ses besoins. En pratique, ces données sont claires et motivantes : voir défiler mes sauts en temps réel m’a rappelé pourquoi je démarrais toujours ma journée par 100 rotations pour me réveiller.
Pourtant, la détection reste perfectible. Lors de mon premier essai, j’ai trébuché à deux reprises et constaté que le comptage s’emballait (ou, au contraire, s’interrompait) à chaque mouvement irrégulier. Xiaomi prétend que son système corrige automatiquement les erreurs de comptage, mais j’ai rapidement compris qu’il fallait trouver son rythme sans corde pour obtenir des résultats fiables. À l’inverse, une étude de l’Organisation mondiale de la santé (OMS, 2023) souligne l’importance d’un suivi précis des répétitions pour atteindre les objectifs cardiovasculaires. Pour limiter ce biais, j’ai adopté une cadence régulière, en respirant calmement et en veillant à retomber à plat, ce qui a considérablement réduit les erreurs de détection.

L’application Mi Fitness (iOS, Android) se révèle alors complémentaire : elle recueille en direct vos données et propose un aperçu global de vos performances. J’y ai suivi mes séances, comparé mes progrès semaine après semaine et constaté une nette amélioration de mon endurance après seulement dix jours. Cependant, le programme « entraînement par intervalles » se limite à un simple minuteur : on définit la durée des phases d’effort et de repos, puis le nombre de séries. Pas de consignes guidées, pas d’alerte sur la corde elle-même ; on reste tributaire du smartphone pour gérer son rythme. Dommage, car un signal sonore ou une vibration dans la poignée aurait été bienvenue pour passer d’une série à l’autre sans décrocher des yeux de l’écran.

Une connectivité toute relative

La connectivité représente l’autre argument phare de la Smart Jump Rope. L’appairage Bluetooth est enfantin, et les données se synchronisent quasi instantanément… jusqu’à la première déconnexion. En effet, après chaque session, il m’a fallu réappairer la corde pour qu’elle réapparaisse dans l’application. Un geste simple, certes, mais fastidieux à la longue : imaginez devoir configurer votre montre à chaque fois que vous changez d’exercice ! Pour atténuer ce désagrément, Xiaomi stocke jusqu’à 90 séances en mémoire interne ; il suffit ensuite de lancer la synchronisation manuelle dans Mi Fitness pour récupérer le contenu de vos entraînements.

D’ailleurs, grâce à ces enregistrements, on peut suivre sa progression à la semaine, au mois ou à l’année : nombre total de sauts, calories cumulées et temps passé à s’entraîner. Ces statistiques sont précieuses pour ceux qui veulent mesurer l’impact de leur programme sur la durée. Cependant, si vous cherchez un suivi avancé avec des graphes détaillés et des conseils individualisés, la Smart Jump Rope reste basique. Pour une approche plus poussée, des plateformes comme Strava ou Garmin proposent des analyses plus complètes (Garmin, 2024).

En résumé, la Xiaomi Smart Jump Rope constitue une alternative intéressante pour qui souhaite pratiquer en intérieur sans déranger son entourage, ou pour ceux qui veulent simplement un gadget ludique pour « secouer » sa routine cardio. Les débutants devront s’habituer à l’absence de corde réelle, tandis que les habitués pourraient la juger trop gadget. Reste que, pour un prix raisonnable et un usage ponctuel, elle saura convaincre ceux qui recherchent une solution simple pour compter leurs sauts et suivre leur progression.
Jules Nova est un blogueur passionné qui explore avec authenticité les sujets qui inspirent, questionnent et éveillent la curiosité. À travers ses articles, il partage ses réflexions personnelles, ses découvertes culturelles, ses conseils pratiques, et parfois un brin de poésie du quotidien.